Grand entretien avec Frédéric Encel, au musée Pierre-Noël

Dimanche 6 octobre à 9 h 30, avait lieu le Grand Entretien Frédéric Encel, professeur de Relations internationales, au musée Pierre-Noël. « Il n’y a pas de géopolitique sans un regard de géographe ».

Dans une salle pleine à craquer, Frédéric Encel répondait méthodiquement aux questions posées par Paul Didier, de l’association Des Mots & Débats. Pour des sujets très sérieux, l’ambiance était à la bonne humeur, avec des notes d’humour de la part du géopolitologue. Frédéric Encel racontait ainsi ses débuts et ce goût pour la géopolitique. Il expliquait avoir reçu une formation capitale lors de sa thèse, soutenue par Yves Lacoste, géographe de renom. D’ailleurs, la géographie, le rappelait-il, est à la base de la géopolitique, son domaine d’expertise. « Car il n’y a pas de géopolitique sans représentation, sans un regard de géographe » soutenait Frédéric Encel.

L’essayiste français a donc passé en revue les différents enjeux mondiaux qui bouleversent les relations à l’international. Entre autres, les conflits successifs au Moyen-Orient, ou encore les défis de l’Europe. Son récit s’est aussi porté sur des notions essentielles comme les rivalités de pouvoir, la souveraineté dans les territoires, la puissance ou encore la dissuasion. Son intervention était aussi consacrée à la conception d’État, en lien direct avec la géographie et l’existence de rapports de force dans des zones géographiques. Des termes complexes, mais développés sobrement et clairement par l’universitaire. « Je suis un politologue, mais avant tout un humaniste », disait-il. Un regard scientifique mais surtout humain, attentif quant aux conséquences des conflits et autres affrontements.

Ses études sont à retrouver dans son dernier livre « Les voies de la puissance » (Editions Odile Jacob), et dans la revue scientifique de géographie et géopolitique Hérodote.