L’ivresse de la montagne, à gravir et à lire

Quoi de mieux qu’être perchée en haut de la Tour de la liberté pour prendre de la hauteur sur l’ivresse des montagnes à gravir ?

Une heure d’échange plein d’émotions, de réflexions et de poésie entre Denis Pivot, consultant et guide de haute montagne, et Simon Parcot, écrivain, philosophe et résident de haute montagne. Tout de suite un point commun, leur histoire avec la montagne. Tous deux en sont tombés amoureux par la lecture d’abord, et en la parcourant ensuite. « Il y a deux façons d’aller en montagne : prendre son sac et ses baskets, et en lisant des livres qui la décrivent, déclare Denis Pivot, ému en racontant son enfance. Je ne pouvais pas y aller avant mes 18 ans, âge où l’on m’a retiré mon corset. »

La montagne, l’amour du risque

Simon Parcot a d’abord eu une approche romantique de la montagne en la vivant « par procuration ». Il s’est aperçu par la suite, « que c’est extrêmement difficile et dur d’y vivre ». Car pour toute personne explorant la haute montagne, il existe un risque important, voire mortel, à chaque expédition. « En alpinisme, en escalade ou en parcourant des sentiers, le risque fait partie intégrante de la montagne, et nous est indispensable », témoigne de sa longue expérience, Denis Pivot. Simon Parcot ajoute : « La montagne a le pouvoir de donner la mort et de redonner la vie. »

Simon et Denis partagent également le goût de l’écriture. Tous les deux ont sorti un livre sur la haute montagne. Simon Parcot dans son « Carnet de guides », met en lumière des guides parfois peu reconnus ou médiatisés. « Ce sont tous des personnages que nous avons rencontrés. Dans ce livre, le but est de faire connaître aux lecteurs des personnes et des personnalités. » Une manière pour Simon Parcot de partager la montagne, là où, selon lui, elle est la plus belle.