Biographie

Docteure en géographie depuis juin 2020 (Université Paris Nanterre), ses recherches doctorales ciblaient, dans un contexte de fortes recompositions territoriales dans la plaine népalaise (depuis son ouverture au marché mondial en 1951), les évolutions dans la gestion de l'eau, et le changement des rapports de force en matière de gouvernance. À partir d'une approche critique des notions de services écosystémiques et de communs, et une démarche qualitative (enquêtes participatives, entretiens libres), l'objectif central de ses recherches est d'identifier l'évolution des rapports sociétés/ressources, des pratiques et des enjeux de gouvernance associées. Cette analyse s'inscrit dans un contexte de pressions multiples sur les ressources en eau et foncières, et notamment sur des territoires aux dynamiques rurales et urbaines rapides et croissantes amenant à des phases de crises répétées (pénurie eau, incertitudes climatiques, risques soudains, ...). Elle s'est intéressée à la manière dont les étangs multi-usages (pokhari en langue népalaise), dont la gouvernance locale n'a aucunement été prise en compte par les instances étatiques, se retrouvent depuis les années 1990 au cœur de conflits d'usages au sud-est du Téraï. Elle a ainsi démontré la préexistence d'un discours normatif ciblé sur la production intensive piscicole dans les étangs anciennement multi-usages, la privation en cours de ces territoires collectifs (plus que des communs) et les revendications territoriales, conflictuelles et pouvant amener à des actions violentes, associées à cet accaparement étatique. Actuellement, dans le cadre d’un contrat postdoctoral, elle effectue des recherches sur les capacités d’adaptation des éleveurs ovin allaitant face aux changements liés aux incertitudes climatiques et aux crises économiques, politiques et sociales. Elle s’intéresse particulièrement aux massifs alpins français, en proposant une approche globale permettant d’étendre les données sur les changements des systèmes agropastoraux aux massifs européens.