L’objectif de Laetitia De Quieros Soares est de faire comprendre aux motivés du jour le fonctionnement et les enjeux autour des sols et de l’activité agricole.
C’est dans une salle rappelant étrangement un laboratoire de physique-chimie, au fond du rez-de-chaussée de la Boussole que la petite troupe s’est réunie. La plupart sont sensibilisés aux problématiques environnementales, Laetitia a donc pour mission d’approfondir leurs connaissances sur le sujet et de leur apporter un bagage supplémentaire. Pour y parvenir, elle s’appuie sur l’activité «L’atelier des sols vivants », développée par de jeunes chercheurs et ingénieurs agronomes.
Trois parties divisent l’atelier. La première est dédiée à la composition et au fonctionnement des sols vivants, elle s’intéresse notamment aux minéraux présents et dont s’alimentent les végétaux. C’est une partie essentielle qui permet ensuite de comprendre les principaux besoins des agriculteurs pour leur culture. En effet, la seconde partie s’attarde sur les différentes pratiques agricoles qui permettent de maximiser la capacité de rendement de production. Cette maximisation a nécessairement un impact à grande échelle sur notre environnement.
Laetitia De Quieros Soares distribue des cartes qui représentent chacune une pratique agricole. Les participants doivent expliquer avec leurs mots ce qu’est la pratique et sa mise en place. On retrouve notamment : l’apport d’engrais, l’irrigation, la monoculture, le travail mécanique du sol, l’utilisation de pesticide, l’irrigation, la monoculture… Des activités qui permettent l’augmentation de la productivité. Cette seconde partie génère une grande frustration chez certains, difficile pour beaucoup de ne pas apporter un jugement sur ces pratiques. Mais l’intervenante le rappelle : « C’est important de comprendre en amont pour poser une critique et s’appuyer sur un contexte réaliste ». Elle souhaite particulièrement éviter tous jugements envers les agriculteurs, ces pratiques sont mises en place car elles sont bénéfiques aux producteurs.
Il ne s’agit cependant pas d’oublier leurs conséquences dévastatrices sur les sols, c’est l’objet de la dernière partie. Les participants doivent, pour conclure, relier des cartes risques et impact à l’activité qui leur correspond. L’animatrice rappelle ainsi quelques chiffres : l’expansion agricole est responsable de 90% de la déforestation dans le monde. Avec le changement climatique, les besoins en eau de l’agriculture à l’échelle mondiale devraient augmenter de 20%, de quoi irrémédiablement s’interroger sur notre consommation.