Christian Grataloup, le grand témoin de la 35e édition

Un historien doit-il être géographe pour faire de la géohistoire ? C’est la question que nous avons posée à Christian Grataloup, « le plus historien des géographes ».
 
Pour le docteur et spécialiste en géohistoire, il est tout à fait possible qu’un historien fasse de la géohistoire sans être géographe, « à condition qu’il ne considère pas les cartes comme de simples illustrations mais plutôt comme une écriture à part entière ». En effet, pour lui l’espace et le temps sont indissociables.
Le terme de géohistoire, inventé par Fernand Braudel au milieu du XXe siècle, consiste à utiliser les outils et les méthodes de la géographie dans des périodes passées. L’approche géohistorique permet d’appréhender l’histoire dans sa globalité et ainsi, d’explorer les liens entre les sociétés humaines et leur environnement.
Pour Christian Grataloup, mélanger les disciplines a toujours été une évidence puisque « pour faire une synthèse historique il est primordial de voir les choses dans leur ensemble ». Plus qu’une discipline à laquelle il aurait adhéré, la géohistoire est en réalité une étiquette qu’il a apposée sur son mode de pensée. Mélanger géographie, anthropologie et histoire permet de croiser les regards pour que la démarche scientifique soit la plus pertinente possible.
Enfin, si Christian Grataloup est le grand témoin de cette 35e édition, il est surtout un grand habitué du festival ! Venu pour la première fois en 1994, il n’a loupé qu’une fois le rendez-vous. Pour lui le FIG est avant tout un évènement convivial et ancré dans la ville, qui a su se diffuser dans la population au cours des années.