Le dimanche 6 octobre à 11 h, au musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges, se tenait une conférence dansée, le projet STRATES 360. Une performance artistique de deux danseurs, mis en scène par Maud Marquet accompagnée par Apolline Lefort, géologue, et Maxime Boubay, musicien.
Parmi les événements proposés par le Festival International de Géographie, des intervenants sont parvenus à lier l’art à la géographie. Dans la vaste salle XXe du musée Pierre-Noël, les places libres manquaient, tant le public était en nombre au rendez-vous. Les spectateurs étaient amenés à observer deux corps de danseurs en mouvement. Ces deux acteurs montraient l’invisible, le mouvement de la montagne, dans une fusion entre les sciences et l’art.
L’union entre ces deux disciplines était marquée par les interventions ponctuelles d’Apolline Lefort. « Nous sommes face à une machine-terre, les corps en mouvement de ces danseurs rappellent que le sol est en perpétuelle évolution » annonçait-elle au micro, face à la danse. Il était notamment question de « stratigraphie », une discipline dont l’étude porte sur les couches géologiques qui composent la Terre.
La scène se présentait sous la forme d’une large bâche blanche recouvrant le sol, entourée de petites pierres. Les deux jeunes danseurs, un homme et une femme, se déplaçaient progressivement au son d’une musique électronique envoûtante.
Bien évidemment, « les montagnes ne bougent pas » précisait Apolline Lefort. Le spectacle souhaitait ainsi montrer le temps en progression. Les danseurs effectuaient donc un exercice d’adaptation permanent, et étaient en osmose avec le public. Entre quelques gestes délicats, la géologue et narratrice détaillait les origines d’un tel projet. Ensemble, la troupe « La Compagnie En Lacets » s’était rendue au cœur du Jura, dans un but d’observation et de captation du paysage. A travers les roches et les pentes escarpées, les membres du groupe artistique ont su transformer des notions géologiques en danse.