Exploration des livres et explorations par les livres

Sous le chapiteau du parc Jean-Mansuy, le Salon du Livre Amerigo-Vespucci en cette première journée du FIG est chargé. L’enthousiasme est palpable chez les festivaliers qui espèrent dénicher une pépite littéraire. 
 
Maryse s’intéresse à la philosophie, « avec tout ce qui se passe dans le monde, j’essaye de me documenter pour comprendre. » Cette sexagénaire observe les différents stands, « j’adore le FIG, j’y reviendrai dimanche et à nouveau je ferai un tour du salon ». 
Une femme, plus loin, déjà bien chargée d’ouvrages et de souvenirs, continuent son exploration. Elle est ingénieure en aménagement du territoire. Après des études à Lyon, elle est revenue dans sa région natale, les Vosges. « Souvent je fais un tour, je prends en photo les livres qui m’intéressent puis je reviens plus tard, lorsque j’ai fait la sélection de mes coups de cœur ». Elle a déjà acheté un premier livre No limit, une belle découverte aux éditions Paulsen, qui évoque le trail et la course à pied, sports que la festivalière pratique régulièrement. 
 
Les enfants aussi ont leur stand. Le coin Jeunesse attire le regard des petits et des moins petits. Les mains à hauteur de table tournent frénétiquement les pages. Ismaël, 6 ans, ne connait pas encore la géographie, mais les images et les cartes défilent devant lui. Son papa, l’an dernier, a acheté des livres sur le voyage, il cherche à partager sa curiosité avec son enfant. 
 
Mais le salon du livre, c’est aussi un lieu d’exposition pour les auteurs et les maisons d’éditions. Le stand d’Anamosa est assiégé. L’auteur Edouard Morena y dédicace son livre de la collection « Le mot est faible ». Son essai explore le mot paysan sous toutes ses coutures. Cette appétence pour les sciences humaines et les sciences dures des festivaliers et festivalières tintent ce Salon du Livre d’un engagement citoyen certain. La volonté critique des uns et des autres ouvre un espace de réflexions autour du monde tel qu’il est et tel qu’il va. On y explore le sensible et le rapport concret de nos sociétés anciennes et actuelles.