Une dictée pour réviser la géographie

Avis aux nostalgiques des après-midi pluvieux, passés dans une salle de classe à recopier les mots énoncés par le professeur. Excellent souvenir pour les uns, traumatismes terribles pour d’autres, la dictée ne laisse personne indifférent, et cette année encore c’est un exercice incontournable du FIG. En plus de connaître sa grammaire sur le bout des doigts, il faut maîtriser le sabir géographique. Cette année je me suis prêté au jeu, et ce n’était pas du gâteau !

Des profils divers étaient présents pour composer. Certains viennent de quitter les bancs de l’école et, pour d’autres, c’est un lointain souvenir. Annick est venue pour “être avec ses copains et partager ce moment avec eux”. Martine et Jean-Marc l’accompagnent. La première est férue de langue française, elle avait tenté sa chance il y a deux ans et avait fait 9 fautes, beaucoup trop pour elle ! Le second a une vision presque nostalgique de cette époque où il était sur les bancs de l’école. Il compte aussi se challenger sur son orthographe.

Beaucoup ont un objectif simple : performer. J’avoue ne pas savoir à quoi m’attendre, voilà des années que je n’ai pas fait de dictée. Avant le commencement, on nous distribue des feuilles d’examen. De quoi donner des sueurs froides aux étudiants présents dans la salle, dont je fais partie.

Un défi grammatical et géographique

Georges Hoen, professeur à la retraite, a la lourde tâche de nous lire le texte, rédigé pour l’occasion par Gilles Fumey, enseignant-chercheur en géographie culturelle à la Sorbonne. Le lecteur nous rapporte que “le texte est moins dur que les autres années”. Dans ce cas, je n’ose pas imaginer les dictées précédentes. Au moment de la lecture, toute la classe a rigolé en entendant les mots : “schmilblick”, “feldspath” ou “sempervirentes ». Malgré tout, en dehors de ces mots, l’ensemble était assez faisable. Le plus gros défi était la longueur du texte. Gilles Fumey a disserté sur le pouvoir et l’Indonésie pendant sept paragraphes, répartis sur 32 lignes. Plus facile à lire qu’à écrire…

Une fois arrivé au bout, j’ignore combien de fautes j’ai faites, probablement plus qu’il n’y a de paragraphes et peut-être de lignes… Pourtant, je rejoins Jean-Marc, et je suis content d’avoir retrouvé la sensation de l’écolier, sur les bancs de l’école. Avec comme seule préoccupation de bien connaître son présent et d’accorder avec justesse ses participes passés.