Nouveau : et si on parlait des métiers de la géo-num’ ?

C’est le premier rendez-vous du genre à figurer au programme d’un FIG : vendredi en fin de matinée, la géo-numérique avait invité quelques-uns de ses meilleurs serviteurs à parler de leur métier, de leurs métiers, tous ayant trait aux cartes et à la cartographie.

Le rendez-vous s’appelle « Les métiers de la géo-num’ ». Il a été initié par les équipes du FIG et de l’AFIGEO, qui porte le Salon de la Géo-Numérique. Pourquoi ? Parce qu’en France, 52 000 emplois sont au cœur de l’écosystème cartographique français, que 3 000 sont non pourvus par pénurie de compétences, que la cartographie est un secteur « passionnant » dont l’activité économique croît de 13 % chaque année. Et parce que dans un Festival de géographie, la géomatique a toute sa place, elle qui regroupe les pratiques, méthodes et technologies qui permettent de collecter, analyser et diffuser des données géographiques. Elle est le point de rencontre entre les sciences géographiques et l’informatique. Vendredi matin, elle était le point de rencontre entre géographes et géomaticiens, qui ont justement les cartes en commun.

Autour du micro tendu par l’animateur Lucien Poisson, représentant de l’AFIGEO : six intervenants, par ailleurs exposants au Salon de la Géo-Numérique. Raphaëlle Heno est directrice adjointe de l’Ecole nationale des sciences géomatiques devenue depuis quelques jours Géodata Paris, qui forme les ingénieurs géographes mais avait « un peu perdu de vue la géographie au profit de la technique ». Archiviste au Service Historique de la Défense, Mathieu Panoryia « classe, numérise, organise et conserve » toutes les cartographies de l’Armée française, les archives du Génie militaire datant des siècles précédents comme les dizaines de milliers de vues aériennes qui servent aujourd’hui à l’information géographique. A sa gauche, Mickaël Georges est un ancien de l’IGN et aujourd’hui l’un des deux cartographes statutaires du pôle Géographie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, lequel rédige chaque année quelque 400 cartes pour le ministère et pour le grand public. Au nom du studio Les Ensembles 2.2, Thomas Passuelo s’est chargé d’expliquer comment les cartes sont l’outil premier des parcours sonores dans l’espace public, développés et accessibles sur smartphone. Enfin, preuve que la cartographie est omniprésente dans bien des secteurs d’activité, deux représentants associatifs élargissaient l’horizon : le vice-président de la Fédération française de randonnée pédestre Claude Saint-Dizier, et le président de Studio 3DxC, qui fait de la médiation architecturale urbaine.

En une heure montre en main, tous ont présenté leurs missions et souligné l’importance des cartes dans l’accomplissement de celles-ci. Surtout, ils ont réaffirmé que malgré l’intelligence artificielle générative, la cartographie et les systèmes d’information géographique avaient encore de beaux jours devant eux. Même si c’est essentiellement du côté du privé qu’il faut aujourd’hui aller chercher les débouchés professionnels