A l’heure de l’inauguration officielle de Salon du Livre vendredi après-midi, les festivaliers étaient déjà nombreux à avoir sillonné les allées du chapiteau. Pourquoi ? Allez, on vous dit tout…
De mémoire de gardien(ne) du temple, on n’a jamais vu autant de monde au Salon du Livre un vendredi. C’est ce que s’est plu à rappeler le maire Bruno Toussaint au moment d’inaugurer la plus grande librairie éphémère dédiée à la géographie. Et quand Sarah Polacci, conseillère littéraire, et Olivier Huguenot, coordinateur, opinent du chef, c’est qu’ils valident l’impression de la Figueuse dédiée, Carole. Mais comment expliquer cela ?
D’abord parce que le Salon du Livre est une part intégrale du Festival International de Géographie, et que plus de 80 % des maisons d’édition spécialisées françaises y sont présentes. Mais pas seulement : la littérature généraliste y a trouvé sa place alors que celle s’adressant à la jeunesse n’en finit pas de s’étendre. « Et c’est bien. Il faut permettre aux lecteurs de demain d’apprendre à penser dans ce monde de dingues », affirme le libraire déodatien, qui tient à remercier deux partenaires particulièrement décisifs : le Centre national du livre et la Sofia, Société française des intérêts des auteurs de l’écrit.
Au total, la 2e plus grande librairie ponctuelle du Grand Est après le Livre sur la Place de Nancy, réunit cette année 60 éditeurs et le double d’auteurs ! « 120 intervenants du monde entier, sachant que la part de l’international a considérablement augmenté cette année, la thématique nous a portés ! » se réjouit Sarah Polacci, rejointe par Olivier Huguenot dans son analyse : « Cette année, nous accueillons également des juristes, des économiques pour mieux encore associer le thème du FIG et la littérature. Sarah, je crois que l’actualité montre que nous ne nous sommes pas trop trompés dans la programmation : il nous faut réenchanter le monde. »
Le format est également un gage de réussite. Des tablées à n’en plus finir, où les écrivains, les essayistes, les romanciers, les nouvellistes, les auteurs de récit, les voyageurs, les illustrateurs et même, si si !, les géographes trouvent le temps de se poser simplement, d’échanger avec le public, de confronter leurs idées et de dédicacer leurs ouvrages. Une proximité qui fait recette, assurément, facilitée par la présence de près de 80 bénévoles et une trentaine d’étudiants en Métiers du livre et du Patrimoine de Nancy, sous le grand chapiteau du parc Jean-Mansuy. Un chapiteau qui offre l’occasion autant de réfléchir que de s’évader : bienvenue dans un royaume où la littérature est reine…