En ce premier week-end d’octobre, Matthieu Ricard, le plus célèbre des moines bouddhistes, a quitté les sommets de l’Himalaya pour rejoindre les montagnes vosgiennes. C’est dans la cathédrale que la foule s’est pressée pour l’écouter présenter son dernier ouvrage, Lumière, fruit de soixante années de photographie et de réflexion intérieure.
Pour Matthieu Ricard, la photographie est bien plus qu’un art, c’est un temps de réflexion et d’introspection. « La photographie, c’est être là au moment où il se passe quelque chose », explique-t-il, soulignant l’intimité qui unit spiritualité et art. « Photographier, c’est peindre avec la lumière », poursuit-il, insistant sur la recherche d’une lumière extérieure, mais surtout intérieure.
Au fil de la présentation, il dévoile des clichés de portraits et de paysages qu’il accompagne d’anecdotes personnelles. Ces images, souvenirs de rencontres et de moments marquants, deviennent des supports pour évoquer des valeurs qui lui sont chères comme l’amour inconditionnel, la compassion et l’émerveillement. Selon lui, le rôle du photographe est de partager ce qui l’émeut, mais surtout de cultiver l’émerveillement, moteur du respect et de la protection du monde qui nous entoure.
Le sage, descendu de sa montagne, conclut avec un message d’une simplicité et d’une puissance saisissantes : la bienveillance et l’altruisme sont les solutions pour répondre aux tragédies du XXIe siècle. Lumière n’est donc pas seulement un recueil de photographies, mais une invitation à l’introspection et, surtout, un guide pour apprendre à regarder le monde avec attention et émerveillement.
