Choisi par l’équipe organisatrice pour être le Grand témoin de la 35e édition du Festival International de Géographie, le professeur émérite Christian Grataloup a posé son regard sur le week-end lors de la cérémonie de clôture à l’Espace Georges-Sadoul.
Cette année, pour la 35e édition du Festival International de Géographie, plus de 300 intervenants sont venus diffuser leurs connaissances à des milliers de festivaliers. Parmi ces premiers cités, il y a des novices, des redoublants mais aussi les fidèles des fidèles. Christian Grataloup, géohistorien est de ces derniers. « C’est mon 30e FIG depuis 1994 ! », a-t-il exposé devant l’Espace Georges-Sadoul ce dimanche 6 octobre.
Alors, lorsqu’il s’est exprimé face à la foule en tant que grand témoin, le public a simplement savouré. Pour lui, « la géographie est associée à la liberté académique ». C’est d’ailleurs peut-être pour ça que cet intervenant a choisi la Terre en s’affranchissant du « s » de la thématique 2024 pour être le fil rouge de son Festival.
Accompagnée par les 7 347 exoplanètes dont 578 sont telluriques, la planète bleue est la seule à être dans une zone d’habitabilité. En son sein, la vie est permise grâce aux couches magnétiques et à l’atmosphère depuis 4,3 milliards d’années. Encore plus précisément, une pellicule de vie (la biosphère) comprise entre 1 500 mètres et moins 200 mètres regroupe la très grande majorité des êtres vivants.
Ces êtres vivants, ce sont principalement des végétaux dont des plantes, des champignons ou des bactéries. L’humain, lui, n’est qu’une infime partie mais il a pourtant « fabriqué son milieu et ses terres » comme l’a détaillé Christian Grataloup. Lui parle de « transformation néolithique ». Dans celle-ci est comprise la domestication des végétaux et des animaux.
Depuis l’homo sapien et la diffusion des austrasiens, c’est plus d’une centaine de milliards d’êtres humains qui habitent la Terre. Mais la répartition est loin d’être homogène, tant la qualité des sols varie d’un endroit à un autre. Parfois, la place manque donc des déforestations existent comme des déprises agricoles. Résultat : les éléments de dégradations se multiplient et la pollution s’amplifie avec notamment un continent de plastique dans l’océan.
« L’histoire se terminera un jour », a lâché Christian Grataloup en faisant référence au grossissement du soleil qui brûlera tout sur la planète dans six milliards d’années. Pour autant, le géohistorien ne s’avance pas et évoque la possibilité d’une catastrophe causée par des trous noirs qui provoqueraient une pluie d’astéroïdes dévastatrice.
La fin de son propos se veut plus joyeuse : « Je tenais à remercier le FIG de nous ramener sur terre et de nous permettre d’apprendre à la ménager ». Alors rendez-vous l’année prochaine ?