Aborder la menace de la biodiversité avec le cas de l’Indonésie

« Savez-vous combien d’espèces il y a sur terre ? » : c’est la question posée au public qui a assisté à la table ronde de vendredi intitulée « Indonésie, la biodiversité menacée ». Si elle a l’air piégeux, la vraie réponse est que nul ne sait. Pas même les spécialistes présents dans une des salles du cinéma Empire, au côté de Judicaëlle Dietrich, animatrice de cette table ronde : Patrice Costa, reporter et président de l’Institut européen d’écologie situé à Metz, Frédéric Durand, géographe, et Nicola Rouillé, auteur du roman Timika. Ce qui est sûr, c’est que seulement 2 millions d’espèces sont connues par l’homme qui, lui, ignore 96% des espèces sur terre.

En Indonésie, l’espace qui conserve les espèces est la forêt. Aujourd’hui elle subit des dégradations en raison des activités d’extractions comme l’huile de palme. Entre 1950 et 2010, les forêts ont beaucoup évolué. Actuellement, les forêts sont dispatchées sur l’archipel en raison de l’extraction des ressources du pays. Il n’est pas sans savoir que l’Indonésie est actuellement le premier exportateur d’huile de palme dans le monde : les conséquences se répercutent sur les forêts.

D’autres ressources sont puisées par l’Indonésie comme l’or ou le nickel. Il existe un gisement de ces richesses en Papouasie occidentale, devenue une colonie de l’Indonésie. La société Freeport Indonesia se charge d’extraire ces ressources au détriment des populations papoues, affirme-t-on autour de la table.

À cause de l’extraction minière, certaines populations se voient l’interdiction d’accès aux forêts. Cependant un système de foresterie locale a été mis en place et priorise une reconnaissance sur les droits des forêts.

Les puissances internationales jouent un rôle déterminant dans l’activité économique de l’Indonésie et son impact sur la biodiversité de l’archipel. Grâce à une rémunération, le sommet de la terre de Rio tenue en 1992 incite les pays émergents comme l’Indonésie à produire davantage.

Du coté local, le gouvernement indonésien commence à reconnaitre l’intérêt de la protection de l’environnement en affichant un soutien aux petits projets de la protection de la biodiversité.

Quoiqu’il en soit « on ne parle pas assez de la biodiversité » pour reprendre les mots de Patrice Costa. Le prisme de l’Indonésie, pays invité du festival, a permis fort heureusement d’aborder ce sujet pendant 1h30.