Il ne manquait que les roulements de tambour pour accompagner le suspense : que nous réserve la 37e édition du FIG les 2, 3 et 4 octobre 2026 ?
Et le suspense a pris fin ce dimanche à 16 h 21 précise, lorsque le maire Bruno Toussaint a levé le voile sur les pays invités. Une minute plus tard montre en main, le premier magistrat annonçait le thème. Le prochain premier week-end d’octobre, nous parlerons donc « paysage », « Bulgarie et Roumanie ». Mais d’abord, il fallait que le rideau tombe sur la 36e session.
Une très belle session selon les propos tenus sur l’estrade de l’Espace Georges-Sadoul. Victoria Kapps, directrice du festival, y a vu « beaucoup de sourires, beaucoup d’émotion et de bienveillance » là où son binôme et président Thibaut Sardier a apprécié… retrouver sa sérénité ! « Il n’était pas facile d’aborder certains thèmes et j’ai aimé votre capacité d’écoute mutuelle, qu’on soit d’accord ou pas. » Valérie Michel-Moreau, préfète, a mis l’accent sur ce point également : « Ce n’est pas un souci de ne pas être d’accord. C’est un souci de ne pas s’écouter. » Le maire s’est félicité de « la diversité des points de vue, la profondeur des analyses et le respect mutuel », soulignant que « le débat a été un échange, jamais une confrontation. »
« Pouvoir » et Indonésie sont désormais à ranger du côté des souvenirs. Le FIG 2025 est mort, vive le FIG 2026 !
Le thème : « paysage »
Ne vous fiez pas à ce mot trop simple et un peu classique ! On va voir ce qui « frotte » dans cette approche géographique qui a évolué ces 5-10 dernières années. On va apprendre à se décentrer : le paysage, traditionnellement, c’est ce qu’on regarde de haut, loin, seul face à l’horizon, comme un tableau. Les géographes nous font décaler le regard, rentrer à l’intérieur, multiplier les points de vue sur ces paysages. Les regarder et les percevoir avec nos cinq sens : les géographes travaillent aujourd’hui sur les paysages sonores, les paysages olfactifs. On s’intéressera également à ces paysages qui évoluent, parfois vite, parce qu’on sait les préserver, parce qu’on sait verdir les villes. On abordera la partie plus problématique : comment les crises écologiques, comment certains projets d’aménagement, peuvent détruire des paysages. Le paysage, c’est aussi ce qu’on voit tous les jours, qu’il faut préserver pour notre santé, notre bien-être.
La direction scientifique est confiée à Léa Sallenave, maîtresse de conférence à l’université Claude-Bernard Lyon 1
Les pays invités : la Bulgarie et la Roumanie
Ils ont le Danube pour frontière et une façade maritime sur la mer Noire ; ils sont entrés il y a presque vingt ans dans l’Union Européenne et dans l’espace Schengen en janvier 2025. Bulgarie et Roumanie ont un autre point commun : leur position géographique compliquée au carrefour de l’Europe et de l’Asie, aux confins de l’ancien bloc soviétique. Cela permettra de regarder l’Union européenne depuis cette partie orientale.
En outre, il existe, à Saint-Dié-des-Vosges, une communauté bulgare qui, depuis quelques années, attend avec impatience de voir la Bulgarie à l’affiche du FIG !