Regard journalistique sur le FIG

Choisie comme Grand Témoin du Festival International de Géographie 2025, Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde, a porté son regard sur cette 36ᵉ édition, lors de la cérémonie de clôture qui s’est tenue le dimanche 5 octobre à l’Espace Georges-Sadoul.

Dès le Grand entretien inaugural, vendredi 3 octobre, Thibaut Sardier déclarait : « Le Festival, c’est de la fidélité et de l’engagement », saluant la promesse tenue par la présidente du FIG 2025, Valérie Masson-Delmotte, d’être présente au Festival après avoir été empêchée les années précédentes. Deux jours plus tard, à l’occasion de la cérémonie de clôture, le président de l’ADFIG a repris ces mots à l’attention de Raphaëlle Bacqué, Grand Témoin de cette 36ᵉ édition.

« Je suis très heureuse d’être venue, après avoir longtemps été empêchée par l’actualité », a confié la journaliste du Monde en introduction de son discours. Spécialiste des questions de pouvoir, elle n’a pas hésité à recourir aux superlatifs pour qualifier son expérience : selon elle, le Festival donne lieu à des débats « extraordinaires », « passionnants », autour de sujets « merveilleux dans tous les domaines ». « Les travaux abordent la géographie sous des angles différents et éclairants », a-t-elle ajouté.

Pour cette première participation, Raphaëlle Bacqué s’est dite frappée par la diversité du public, qui témoigne d’une grande capacité d’écoute : « Pouvoir débattre, c’est un privilège en démocratie ; c’est le sel de l’Humanité. »

Et du débat, il y en eut, notamment autour du thème choisi cette année : « Pouvoir ». « Le pouvoir peut se nicher partout », affirme la journaliste, rappelant que les médias constituent le « quatrième pouvoir », un pouvoir aujourd’hui menacé, selon elle, par la désinformation, qui progresse face à une information « fragilisée et contestée ». Le pouvoir peut aussi s’incarner dans la mode, avec l’exemple de Karl Lagerfeld, ou au cinéma, à travers des figures comme Gérard Depardieu.

Même si elle observe que « le pouvoir en démocratie est ébranlé » et « s’exerce souvent ailleurs », Raphaëlle Bacqué en convient : « Nous sommes encore sur un îlot ; les démocraties peuvent changer en un instant. » Une réflexion que bien des géographes présents à cette 36ᵉ édition auraient pu alimenter en exemples.