Découvrir les Frontières autrement

L’illustratrice Karine Maincent nous a fait l’honneur de sa présence lors d’une des mini conférences du FIG. Pendant 20 minutes elle est revenue sur le livre pour la jeunesse Frontières, qu’elle a illustré, mais aussi sur son métier et sur son parcours atypique.

Cela fait une quinzaine d’années que Karine travaille dans la littérature jeunesse à Nancy. Pourtant avant d’en arriver là, du chemin a été fait. Elle a fait cinq ans d’études de graphisme à Amiens avant de s’envoler pour le Bénin, où elle est restée deux ans, au centre culturel français. “Ce voyage m’a permis d’apporter des couleurs à mes futurs albums”, explique-t-elle. Au cours de son parcours, elle rencontre Galia Tapiero, éditrice de la maison Kilowatt Edds. Elles travaillent ensemble depuis 2017, huit livres ont déjà été réalisés, Frontières est le sixième.

L’album est destiné aux 9-14 ans, mais de l’aveu de l’illustratrice “les plus grands peuvent aussi le lire, on y apprend beaucoup de choses”. Le livre sert à montrer à quoi servent les frontières, à expliquer l’origine de leur existence et à percer leur secret…

C’est un voyage à travers l’histoire et la géopolitique qui attend les lecteurs, au cours des 70 pages de l’album.

Karine Maincent est aussi revenue sur son processus créatif : “Je n’ai presque aucun contact avec l’auteur mis à part un document word avec le texte. C’est donc à moi de faire mes recherches iconographiques”. Dans son œuvre, elle aime bien “mélanger différentes techniques, comme la gouache, la craie ou le collage, découpage”, ajoute-elle. L’illustratrice n’hésite pas à ajouter des clins d’oeil à sa vie privée et à ses voyages dans son travail.

La confection d’un album est un long processus. Entre quatre et six mois selon les livres. D’après son propre aveu, elle rend “souvent” son travail en retard.

Quand elle n’est pas à son atelier, elle fait “vivre son livre” en intervenant dans les médiathèques, les musées ou encore les écoles pour échanger sur son œuvre et sur les frontières.