Si les lauréats sont connus depuis la fin de l’été, c’est ce samedi qu’ils ont reçu leurs prix, sous les applaudissements d’un public attentif et passionné dans le Grand Salon de l’hôtel de Ville.
Cette année le Prix Amerigo-Vespuci a été décerné à Anne-Solange Muis, géographe et créatrice de la maison d’édition « Terre Urbaine ». Son roman intitulé Une île pour elle pointe la responsabilité de l’homme dans les écosystèmes. Au gré des pages, le lecteur découvre l’aventure de Louise, jeune géographe qui décide de s’établir sur l’île aux Moutons, au large de Concarneau. Si le roman met largement en avant l’expérience de la solitude et la fragilité de la nature, il met également en exergue l’importance et l’attachement que l’on peut éprouver pour une terre, au point de vouloir y laisser sa vie quelques fois.
Le Prix Amerigo-Vespuci jeunesse est quant à lui décerné à Tony Durand avec son album coloré Quelqu’un quelque part. A travers cet ouvrage, qui a conquis petits et grands, l’auteur propose un message humaniste. En plus de sensibiliser le jeune public à notre Terre, Tony Durand offre l’occasion de se questionner sur le monde et la place de l’homme dans son environnement.
Le récipiendaire du prix de la BD géographique est Loming, pour son œuvre Au cœur des solitudes. C’est à travers des planches en noir et blanc que l’on découvre l’histoire de John Muir et de son aventure dans la forêt sauvage américaine. Loming a fait de la nature un personnage à part entière de son récit imagé puisque pour l’auteur, « la reconnexion à la nature est l’enjeu de notre génération ».
Enfin, c’est à Marion Tillous qu’est revenu le prix du Livre de Géographie des lycéens et étudiants pour son ouvrage poignant et cruellement d’actualité intitulé Genre, Espace et Violences conjugales : ce que révèle la crise de la Covid-19. L’enseignante chercheuse met ainsi en lumière un thème situé dans « les angles morts de notre société » et soulève des questionnements tels que l’émancipation des femmes ou l’enfermement de ces dernières dans l’espace public et privé. Cet ouvrage est pour Marion Tillous « une joie partagée », d’abord avec les membres de son équipe mais aussi avec les lycéens et étudiants avec lesquels elle a pu échanger durant plusieurs années.