Vendredi 29 septembre, au grand salon de l’hôtel de ville, orchestrées par Valérie Cardon, les interventions de Sylvie Baudon, représentant la préfecture des Vosges, Anthony Collin, professeur des universités, et Dominique Peduzzi, président de l’Association des Maires des Vosges et président du SDIS vosgien, ont permis d’illustrer les possibilités des différents acteurs face à la crise.
Comment, dans un festival ayant pour thème « Urgences » pouvait-on ne pas parler des feux de forêts ? Impossible de l’imaginer, surtout quand on sait que 67 629 départs de feux ont été recensés ces trente dernières années. « 0,8 % des grands incendies représentent 73 % de la surface brûlée », a d’emblée précisé Anthony Collin.
Les premiers impactés ? Les habitants, mais aussi les acteurs politiques locaux devant gérer une situation de crise. Notamment le maire, souvent désigné comme directeur des opérations « lorsque le feu ne dépasse pas le périmètre communal », comme l’a rappelé Sylvie Baudon, cheffe du Service interministériel de défense de de protection civile (SIDPC). Ou le préfet si le cadre concerne plusieurs communes.
Coordonner les actions et la communication, informer les niveaux supérieurs, anticiper les conséquences et mobiliser les moyens publics et privés font partie du cahier des charges à remplir lors des interventions.
Ce directeur des opérations, ce peut être Dominique Peduzzi, maire aux étiquettes multiples. Ce dernier a d’ailleurs appuyé le fait qu’il était aidé par une équipe municipale, tout en rappelant ses obligations comme celle de mettre à disposition de l’eau, pour les pompiers notamment.
« Avec les différents espaces urbains, agricoles et forestiers, il faut des organisations différentes. On doit s’adapter en préparant des plans et en faisant des inventaires », précise le président de l’Association des Maires des Vosges
Pour prévenir le risque, un dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) ou un plan intercommunal de sauvegarde peuvent être montés. À l’échelle communale, la prévention peut passer par un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ou la mise en place d’un plan communal de sauvegarde.
Pour être aidé, plusieurs possibilités existent. Dans les Vosges, une réserve départementale met 600 personnes à disposition des communes depuis 2012. « Ils ont une expérience de la gestion de crise ou apportent un schéma d’organisation », détaille Sylvie Baudon qui a également précisé qu’un système d’alerte « FR’Alert » permettait d’envoyer des SMS aux personnes présentes dans un périmètre défini en cas de besoin.