« Les zones humides sont souvent menacées alors qu’elles regorgent de biodiversité », introduit Hélène Colas, écologue et animatrice de la rencontre. C’est là tout l’objectif de l’événement qui a investi la Boussole le vendredi 4 octobre en fin de matinée. « Des terrains gorgés exploités ou non, gorgés d’eau de façon permanente ou temporaire ou dont la végétation y est dominée par des plantes hygrophiles », voilà comment Michel Daragon, écologue et géomaticien, définit les zones allant de la tourbière à la roselière, en passant par les marées et prairies humides notamment.
Avant d’agir sur ces différents aspects, un travail de pré-localisation, de relevés, et de définition des enjeux se fait sur le terrain en collaboration avec les habitants, l’agglomération et les communes.
Les fonctions d’une zone humide
Une fois ce travail de recherche effectué, les différents scientifiques s’adonnent à établir les fonctions des différentes zones humides. « Ces terres sont très utiles pour stocker l’eau, améliorer sa qualité et stocker le carbone du sol principalement, détaille Louis Hermon, chargé d’études territoriales au Conservatoire des Espaces Naturels de Lorraine. Dans les Vosges, les tourbières sont en grand nombre et rendent tous ces services écosystémiques ». Le CEN Lorraine a pour priorité de préserver et protéger les 400 sites repérés sur le territoire. « Nous travaillons conjointement avec les agriculteurs, pour préserver ces espaces en gênant le moins possible leurs pratiques », ajoute Louis Hermon.
Des politiques publiques longues à mettre en place
Ces zones jouent donc un rôle important dans le ralentissement du réchauffement climatique et dans la prévention des inondations. L’objectif des recherches lancées par l’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges est à terme de mettre en place des politiques publiques. « Je tiens à préciser qu’elles sont longues à mettre en place. Sans connaissances, nous ne pouvons rien. Dix ans de travail actif ont été nécessaires et maintenant nous allons pouvoir agir », rapporte Aurélien Bansept, président du PETR de la Déodatie.
Le projet PLUiH de la communauté d’agglomération « est quasi-finalisé », a conclu l’édile.