Biographie

En tant que géographe, je me suis intéressé, durant mes études à l’Institut français de Géopolitique (Université Paris VIII), aux processus de territorialisation des populations paysannes en Colombie, notamment au travers de l’appropriation des Zones de Réserve Paysanne (loi 160 de 1994). Dans la continuité, cela m’a amené à réaliser une série de documentaire avec un artiste, Marcos Avila Forero, sur la manière dont ces communautés paysannes et leurs organisations sociales avaient traversé le conflit armé colombien. Il s’agissait alors d’explorer les relations entretenues avec les multiples acteurs armés, les affectations subies et surtout les propositions pour construire la paix. 
Suite à cette première approche de la paysannerie, j’ai réalisé une thèse afin d’étudier les relations entre les paysans et les espaces arborés dans les Andes colombiennes et dans les Préalpes d’Azur. Cette analyse croisée s’appuie sur de longues phases de terrain dans le cadre de mon travail avec une association d’agriculteurs du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur ainsi que l’accompagnement d’un processus de création d’une zone de réserve paysanne dans le Sumapaz. Le but est de comprendre comment l’engagement politique des paysans dans une démarche agroécologique contribue à définir la place des non humains (et notamment celle des arbres) et à organiser spatialement leur ferme.