Philippe Boulanger

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Philippe Boulanger est Professeur des universités en géographie à Sorbonne Université Lettres. Il est agrégé et docteur en géographie (1998) et habilité à diriger des recherches en 2009 de l’université Paris-Sorbonne.  Il est spécialisé sur les questions de géographie historique, géopolitique, géographie militaire et géostratégie.

Il dirige le Master 2 géopolitique-Informations géographiques numériques (Geoint) à Sorbonne Université Lettres. Il est membre du laboratoire Médiations, science des lieux et science des liens (Sorbonne Université Lettres). Il est intervenu ou intervient comme professeur associé dans différents établissements universitaires ou d’enseignement supérieur militaire (Ecole normale supérieure de Paris, Université Panthéon-Assas, Université Panthéon-Sorbonne, Ecoles militaires de Saint-Cyr-Coëtquidan, École de guerre, Institut français de géopolitique (université Paris 8). Il a été, entre 2006 et 2009, directeur du département de géographie à l’Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi (Emirats arabes unis), membre titulaire du Conseil national des Universités (section 23), président de la Commission française de géographie historique (2008-2016) au Comité national français de géographie (Union géographique internationale). En 2010-2011, il est auditeur à l’Institut des hautes études de défense nationale-Armement et économie de défense (47e session nationale). Il est, depuis 2017, entre autres, président du conseil scientifique de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (ministère des Armées), membre du GIS Défense et stratégie dans la recherche universitaire qu’il a contribué à créer auprès de la Direction Sciences humaines et sociales du CNRS (2017-2019).

Depuis 2013, ses activités de recherche sont consacrées à l’exploitation du Geoint (ou Geospatial Intelligence) qui désigne la fusion de données géolocalisées multi-capteurs. Elles se poursuivent également dans le cadre d’une géopolitique du Geoint en Occident, puis dans le monde, impliquant ses étudiants en masters et en doctorat (6 thèses soutenues, 9 encadrées à ce jour). Axées sur les nouvelles technologies géographiques et numériques, elles se sont développées dans le cadre de contributions à des appels d’offres définies par le ministère de la Défense (Études Prospectives et Stratégiques) ou dans des programmes proposés par les institutions géographiques militaires ou les industries de Défense (Airbus Defense and Space, Thales Communication and Security). Parallèlement, elles donnent lieu, sur ce sujet, à l’organisation du séminaire de recherche portant sur la géographie militaire et le Geospatial Intelligence (10 séances par an depuis 2013, 50 à 100 auditeurs en moyenne) qui fait intervenir des responsables publics (Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale par exemple) et privés (Airbus Defense and Space par exemple) de ce secteur d’activités.

Il est l’auteur de plus d’une centaine d’articles publiées dans des revues scientifiques, d’une dizaine d’ouvrages et en a dirigé une autre dizaine sur les questions de géopolitique, de géographie militaire et de géostratégie. Ses derniers ouvrages s’intitulent « La géographie, Reine des batailles » (Perrin, 2020) et « Planète Médias, géopolitique des réseaux et de l’influence » (Armand Colin, 2021).

 

Bibliographie sélective 

la geographie reine des batailles

« La géographie, Reine des batailles »
aux éditions Perrin

 

La géographie a toujours été une préoccupation des princes et des stratèges. La connaissance de l’environnement physique, des itinéraires, des ressources, des cités fortifiées, des populations à administrer, notamment, est en effet un des fondements des conquêtes et de la gouvernance territoriale : c’est chose entendue depuis l’Antiquité – Sun Tzu, en particulier, y consacre de longs développements dans L’Art de la guerre et Jules César, dans La Guerre des Gaules, atteste de l’exploitation tactique du terrain dans la manœuvre. Il a fallu cependant attendre le xixe siècle pour rationaliser les éléments de connaissances géographiques en Europe et assister à la naissance d’une géographie purement militaire : elle devient, parmi d’autres, un moyen de lutter contre l’occupation de territoires par les armées napoléoniennes.

 

 

 

planete medias

« Planète Médias, géopolitique des réseaux et de l’influence »
aux éditions Armand Colin

 

Outils d’intelligence collective et collaborative, mais aussi de contrôle, d’influence et de domination, les médias jouent un rôle aujourd’hui incontournable sur la scène géopolitique mondiale. Domination des grands groupes industriels du Global media, traitement médiatique permanent des crises et des conflits, fake news et influence des réseaux sociaux dans la sphère politique… le soft power médiatique constitue une grille de lecture décisive pour comprendre les mutations et les évolutions contemporaines. Comment mesurer l’impact de la globalisation des médias sur la recomposition des interdépendances entre sociétés  ? Quels sont les rapports entre mondialisation, rivalités de pouvoir et médias, révélant à la fois la prédominance américaine et les utilisations mises en œuvre par les pays émergents  ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les relations internationales et les conflits, depuis leur exploitation dans le champ d’action militaire aux nouvelles rivalités du cyberespace  ? Telles sont l’ensemble des questions abordées par cet ouvrage.