Un voyage en vélo loin de tout


Partir en couple, à vélo, pendant seize mois, en n’ayant que très peu d’idées sur son parcours quotidien : c’est le défi que s’est lancé Pascal Thibaulot avec sa compagne Laëtitia. L’auteur-voyageur s’est confié ce vendredi soir dans un café littéraire à La cabane au Darou.

On peut avoir été agriculteur, proche de ses terres, et avoir envie d’évasion. Cette situation, c’est celle de Pascal Thibaulot et de sa compagne Laëtitia. Munis d’un vélo chacun, du 10 mai 2019 au 13 septembre 2020, les deux aventuriers ont entrepris un voyage avec comme seule règle, celle de ne pas en avoir.

Ayant déjà vécu l’expérience à plusieurs reprises sur des périodes plus courtes, les amoureux ont souhaité voir les choses en grand : Berlin, le Cap Nord et Tarifa étaient cochés sur leur carnet de route. Pour les relier ? « Cela s’est fait selon les envies, les rencontres, les conseils des offices de tourisme », résume le voyageur qui a retranscrit sa balade dans un livre : Cheminer du rêve à la vie à vélo.

Évidemment, une telle expédition à deux nécessite des accords communs. Notamment lorsque le temps était venu de trouver un endroit où dormir. « Au fil des jours, on a toujours trouvé un lieu sympathique. Il faut avoir une observation, de la patience et de la confiance mais aussi de la persévérance », témoigne l’homme ayant cumulé plus de 500 bivouacs.

Un voyage au long cours qui est aussi source d’anecdotes. Comme en Suède où le couple a profité d’un banc pour faire un somme. Un moment entrecoupé par une dame à l’accent anglais qui semblait paniquée. En réalité, elle s’inquiétait de les voir dormir dehors.

 

L’anecdote relève aussi du domaine familial. Au Cap Nord, le couple a enchaîné deux grosses étapes, dont une marquée par leur premier soleil de minuit, dans un seul but : y arriver le 1er juillet, en référence à l’ouverture d’un bar réputé à Saint-Dié-des-Vosges en 2019 : la Cabane au Darou.

Effectuer un tel périple peut aussi susciter de nouvelles réflexions sur son mode de vie, sur sa façon de percevoir les différents lieux côtoyés au quotidien. « Quand on supprime la barrière de la comparaison, on va découvrir des lieux paisibles, plus silencieux », explique Pascal Thibaulot. « Autour de nous, il y a un tas de choses minuscules qu’on oublie. » À l’évidence, voyager forme.

 

La ville désert en quête dindices 30 09 2022