Philippe Brillet

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Docteur en géographie pour une thèse au et sur le Brésil, ancien coopérant aux Iles du Cap Vert, Philippe Brillet est également agrégé d'anglais et professeur de civilisation des Iles britanniques et de la Caraïbe anglophone à l'université de Tours. Il travaille notamment sur la géopolitique et sur les questions religieuses. Il est enfin médecin épidémiologiste et infectiologue, double activité laissée de côté depuis quelques temps mais qui a été réactivée ces deux dernières années.

 

 

Bibliographie sélective 

la question du home rule

« La question du Home Rule (1870-1914) Agrégation Anglais »
sous la direction de Philippe Brillet
aux éditions Ellipses

 

La question du Home Rule (1870-1914) fut bien plus qu'un épisode de la seule histoire de l'Irlande, entre les lendemains de la Grande Famine qui l'avait dévastée de 1845 à 1851 et cette succession improbable de trois guerres à venir : mondiale, d'indépendance et enfin civile. D'abord parce que les demandes irlandaises eurent un certain écho au pays de Galles et surtout en Ecosse, l'ensemble interrogeant ainsi de façon plus globale les autorités de Londres sur la question de la gouvernance du Royaume-Uni.
Ensuite parce que la fondation du Canada moderne par le British North America Act de 1867 constitua à la fois un exemple inspirant pour les Home Rulers et un précédent dont ils pouvaient se réclamer, ainsi qu'une évolution constitutionnelle majeure pour l'Empire. Cet ouvrage vise à présenter ensemble ces trois dimensions imbriquées de la question du Home Rule : l'irlandaise, la britannique et l'impériale, cette dernière au Canada mais aussi en Australie.

Au-delà encore, il examine comment les nombreux changements institutionnels qui ouvrirent la période considérée en Europe, à commencer par la fondation de l'Empire allemand et la renaissance de la Hongrie, stimulèrent les Home Rulers et influencèrent également le gouvernement britannique de l'époque. Il tente enfin d'esquisser une réponse à cette question lancinante : pourquoi cette demande, en apparence si modeste et concédée ailleurs sans difficulté, a-t-elle été refusée à l'Irlande, pour tout le bouillonnement intellectuel et politique de cette dernière ?