Les mots du FIG


Merieme Chadid, astronome et exploratrice, Grand Témoin 2022

Une personnalité

Thibaut Sardier : « Vous êtes l’un des rares femmes astronomes. C’est un combat ? »
Merieme Chadid : « Homme ou femme, je suis surtout moi-même ! »

Une vision

Thibaut Sardier : « Qu’est-ce que le désert pour vous ? »
Meriema Chadid : « Le désert ? Tout enfer pour l’homme ; tout paradis pour l’astronome car déserté par l’homme mais peuplé d’étoiles ».

Bientôt la réponse à une question ancestrale ?

« Je travaille actuellement sur un projet d’installation d’un téléscope de 39 m au Chili. Il nous permettra de détecter les exoplanètes de manière directe, ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Grâce à lui, nous pourrons répondre à la question que tout le monde se pose : sommes-nous seuls dans l’univers ? »

L’Antarctique, concrètement...

Thibaut Sardier : « Comment fait-on pour aller au beau milieu de l’Antarctique ? »
Merieme Chadid : « On va en avion jusqu’en Tasmanie puis on prend un brise-glace de 80 m spécifiquement conçu pour ce type d’expéditions. C’est un voyage mythique qui peut durer de 10 jours à 4 mois, on ne le sait jamais à l’avance car on traverse quand même la mer la plus agitée du monde. Je serais incapable de vous expliquer en détail avec le sourire... »
Durant les six mois du jour polaire, la température avoisine les – 55°C. Pendant la nuit polaire, ça peut aller jusqu’à – 85°C, c’est-à-dire quatre fois votre congélateur ! A ces températures-là, on manipule les instruments micro-techniques avec de grosses moufles. Si on les enlève, on reste collés… D’ailleurs, un oculaire givré s’est déjà collé à mon œil, j’ai cru que j’allais le perdre. »

L’éducation des filles

« A notre époque, on ne peut pas admettre qu’il y ait des découvertes scientifiques sans la contribution féminine. Mais les filles s’auto-freinent, restent modestes devant leurs capacités, refusent l’ambition et la compétition alors que les garçons en sont adeptes. Et pourtant, dans les sciences, les femmes ont des qualités que les hommes n’ont pas : la précision dans les calculs, la patience dans l’instrumentation, la persévérance dans les mesures, l’humanisme dans leadership ».

Yves Séguy, préfet des Vosges

« Ce festival est un événement tout à fait exceptionnel, mais on s’en rend davantage compte quand on vient de l’extérieur. »

Julien Brachet, directeur scientifique 2022

« Qu’est-ce qu’un désert ? Il est difficile d’apporter une réponse consensuelle. Et c’est une vaine quête que de chercher à le localiser. Ils sont loin d’être figés, vides, mystérieux, sauvages. »

Mia Couto, président du Salon du Livre

Thibaut Sardier : « Qu’est-ce que la géographie pour vous ? »
Mia Couto : « Ce n’est pas le rôle d’un écrivain de répondre à des questions, plutôt d’en poser ! Mais la géographie est tellement liée au voyage qu’elle a tout à voir avec la littérature. »

François-Xavier Fauvelle, président du FIG 2022

Jean Lebrun : « On n’arrive pas à l’histoire et l’archéologie des mondes africains après un parcours en ligne droite... »
François-Xavier Fauvelle : « Non, non ! En tout cas, le mien est plutôt sinueux ! »
Il a obtenu un DEA en philosophie avant de reprendre ses études en histoire.

 

Entendu ça et là…

à la sortie du Grand Entretien inaugural…

« Tout ce que j’ai compris, c’est que Mûsa a bouffé la baleine ! »

A au moins 500 m aux alentours du parc Jean-Mansuy

« ça sent les sardines grillées ! »

Sur l’antenne de France Bleu Sud Lorraine, entre Pink et Zazie, au micro de Damien Colombo

Bruno Toussaint, maire : « Si vous cherchez une chambre d’hôtel au moment du FIG, sachez que c’est complet 40 km autour de Saint-Dié-des-Vosges. »

Thibaut Sardier, président de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie

« La mue du Festival se poursuit. Il reste sur ses fondamentaux mais il se renouvelle par la participation toujours plus nombreuse de jeunes géographes, par le défrichement de nouveaux terrains d’étude. Et si la qualité scientifique est évidemment toujours là, elle est mieux vulgarisée. Les géographes savent de mieux en mieux parler au grand public »

Florian Opillard, Directeur scientifique 2023

« Le FIG de l’année prochaine, consacré au thème « Urgences » sera, selon moi, un moment intéressant pour venir discuter de ces imaginaires qui permettent de dessiner des voies multiples d’explorer l’urgence, mais aussi, et c’est tant mieux, de s’en défaire ou de la subvertir. »

Bruno Toussaint, maire de Saint-Dié-des-Vosges

« J’ai l’habitude de le dire aux Déodatiens : c’est ensemble que nous atteindrons nos objectifs, c’est ensemble que nous répondrons aux enjeux. Je vais tenir le même discours devant vous aujourd’hui : c’est ensemble que nous devons réfléchir pour être encore plus efficaces et trouver les bonnes solutions. Le thème 2023, son nom, sa déclinaison, nous indiquent qu’il est temps d’agir, en aucun cas qu’il est trop tard pour le faire. Surtout, faisons-le avec optimisme, ayons confiance en nos capacités : c’est ensemble que nous sommes les plus forts. »

 

les bons mots du FIG 02 10 2022