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Le Grand Est face aux changements climatiques

Longtemps, la question de territorialité a été absente des discussions sur les changements climatiques. C’est pourtant le sujet principal de cette conférence organisée par la Région Grand Est aujourd’hui.

Florence Rudolf, sociologue et urbaniste, Isabelle Roussel, professeure émérite de l’Université de Lille, et Christèle Willer, vice-présidente de la région Grand Est en charge de la transition écologique et énergétique, ont discuté durant une heure et demie de la problématique climatique à l’échelle régionale.

Au fil des années, la perspective a changé comme l’explique Isabelle Roussel : «On a vu s’imposer une dynamique du climat qui a permis d’avoir une vision globale. A présent, la question qui se pose au territoire est celle de l’adaptation à cette dynamique du climat. C’est donc au tour des territoires de s’adapter. »

Au fur et à mesure de l'avancée de la conférence, Brice Martin, géographe et maître de conférences, pose les questions et distribue la parole aux trois intervenantes. Celles-ci évoquent des sujets tels que la place des entreprises dans la politique climatique régionale ou celle de l’individu en tant que citoyen de la région Grand Est. Florence Rudolf répond en grande partie au premier sujet : «Globalement on a eu une relative facilité pour toucher les entreprises et ça, c’est plutôt encourageant. Elles ont une réelle expertise à apporter pour les changements climatiques.» A propos de la question de l’individu citoyen de sa région, Christèle Willer évoque une récente prise de conscience de la part de beaucoup de monde : «On est au début de la prise de conscience, même s’il faut qu’elle s’améliore, elle est là.»

L’action locale, thème principal de cette conférence, a été longuement abordée, en particulier par Isabelle Roussel : «Les villes se sont rapidement senties concernées et se sont rapidement imposées comme acteurs effectifs du changement climatique. Il y a de grandes attentes de la part des habitants. Cependant, il y a un énorme fossé entre la connaissance et l’action. Il faut que les habitants se sentent impliqués. Passer à des échelles plus territoriales permet de mieux sensibiliser la population. Il faut transformer à la fois les individus et la globalité, c’est un enjeu difficile. »