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Climat(s) : une notion singulièrement plurielle

Le mot « climat » est passe-partout. « Il est nécessaire de mettre un peu d’ordre et présenter les différentes acceptations du terme », affirme avec conviction Martine Tabeaud, géographe qui forme avec Alexis Metzger la Direction scientifique du FIG 2020...

Laquelle affirmait vendredi 2 octobre au cours de la cérémonie inaugurale que le climat « fait rêver ou fait peur », qu’il s’agit d’un « concept » mais pas de quelque chose de « réel ». Les climats, quant à eux, correspondent aux risques naturels.

Cette distinction opérée, et une fois rappelé que Saint-Dié-des-Vosges affiche une température moyenne annuelle de 7,7 ° et mille heures d’ensoleillement par an, la directrice scientifique a insisté sur la nécessité de ne pas opposer singulier et pluriel mais au contraire de les lier ! Et c’est bien là tout l’intérêt du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges : démontrer à chaque édition que les scientifiques ont les clés pour expliquer au grand public le monde dans lequel il vit, ses enjeux et ses problématiques. Une prise de conscience que souhaite également la sous-préfette Carole Dabrigeon, laquelle a rappelé que les Vosges ont longtemps été qualifiés de « château d’eau de la Lorraine » mais que leur situation est « aujourd’hui préoccupante ». Claude Kiener, vice-présidente de la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, se souvient des hivers enneigés et s’inquiète des sapins brûlés. « Il y a dix ans, lorsque dans les Vosges nous entendions parler de changement climatique, nous l’associons au Sahel. Aujourd’hui, ici, nous le vivons au quotidien ! »

Alors il faut agir. Oui, mais… Qui ? Comment ? Thibaut Sardier, « jeune et dynamique » président de l’Association de développement du Festival International de Géographie, s’interroge. « A un an près, j’ai l’âge du FIG. Depuis trente ans, nous baignons dans un climat un peu anxiogène du changement climatique, avec inquiétude, impuissance. Parfois avec culpabilité. Que faire ? Quelles solutions ?  Les géographes peuvent fournir les réponses à ces questions », soutient celui qui porte la double-casquette de journaliste à Libération et géographe.

Il n’est pas le seul à croire que nous aurons des pistes de réflexion à l’issue de la 31e edition du Festival International de Géographie. Isabelle Autissier, Grand Témoin, Michel Bussi, président, et Jul, président du Salon du Livre, l’espèrent, à défaut d’y croire dur comme fer… Verdict dimanche lors de la conclusion, à 15 h 45 à l’Espace Georges-Sadoul !

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