PNF : L’aérien pour une quête de vérité


Utile pour bien des raisons, la vue aérienne permet de découvrir des endroits inaccessibles par la voie terrestre. Elle peut aussi servir de base illustratrice pour des professeurs comme l’a expliqué Laurent Carroué lors d’une conférence tenue ce samedi après-midi.

A l’heure actuelle, on ne sait pas ce que deviendra cette conférence tenue à l’espace géo-numérique. Mais à en croire la présence massive d’un public qui n’a pas hésité à demander du « rab », on peut aisément imaginer que ce rendez-vous dans le cadre du Plan National de Formation (PNF) destiné aux enseignants, servira.

A juste titre ! En se rendant sur le site Geoimage (https://geoimage.cnes.fr/fr), tout utilisateur peut avoir accès à une quantité de vues aériennes qualitatives avec une vue pouvant aller jusqu’à 3,5 mètres du sol ! Même si, pour des raisons diverses, certaines zones comme la Russie ou une partie de la Patagonie restent inaccessibles. « Il y a certaines zones sur lesquelles on s’auto-censure », témoigne Laurent Carroué, responsable du site et membre de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche.

Cependant, sur les nombreuses autres zones désertiques restantes, il est possible de découvrir bien des choses. Ainsi, par exemple, l’accélération de la fonte des glaciers peut être facilement vérifiable en faisant une comparaison. Il est aussi possible d’apercevoir les fonds d’orpaillage clandestins au Pérou dans une zone inaccessible par la voie terrestre ou d’analyser, avec plus de précisions, ce qui se passe dans la région du Xinjiang.

Ce site du CNES peut aussi servir à illustrer les différentes paix et guerres dans le monde. Y compris en France où, dans le massif des Alpes, la frontière avec l’Italie n’est pas totalement définie au niveau du massif du Mont-Blanc. Un cas similaire existe au massif du K2 situé à la frontière entre l’Inde et le Pakistan ou à la frontière entre la Syrie et la Jordanie.

Toujours dans un contexte pédagogique, ces vues aériennes peuvent aussi démontrer la mise en exploitation de la planète et mettre en avant les différents enjeux du développement durable. C’est le cas à l’île de Bornéo où la déforestation,  en raison d’un front pionnier destiné à cultiver l’huile de palme, est clairement visible.

Enfin, au-delà de son but éducatif, Geoimage peut aussi être utilisé par des associations écologistes souhaitant expliquer l’action des réfugiés climatiques en démontrant les dégâts causés par les crues phénoménales dans le delta du Yucan notamment. Preuve qu’une simple vue aérienne peut être utile à bien des égards.

les déserts vus de lespace 01 10 2022