Ukraine-Russie : un conflit aux multiples interprétations


Actualité oblige, le conflit entre l’Ukraine à la Russie fait l’objet de quelques rendez-vous au cours de cette 33e édition. Ce vendredi, un café-géo au bar Sept’ un café a tenté de donner quelques explications sur cette opposition de longue date.

Oui, ce 33e Festival International de Géographie évoque principalement le thème des « Déserts » et son pays invité, le Portugal, dans la plupart de ses rendez-vous. Mais un FIG se doit de coller à l’actualité. Si le thème et le pays invité y sont évidemment pour diverses raisons, le festival se devait d’évoquer l’actualité brûlante en incluant dans sa programmation le conflit opposant l’Ukraine à la Russie.

Un conflit que connaît bien le géographe Jean Radvanyi qui a partagé son point de vue dans un bar qui affichait complet. Il s’y intéresse depuis de nombreuses années, bien avant que la Crimée ne soit annexée par la Russie en 2014. Mais la raison de sa présence s’explique surtout par l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022.

Une invasion qui pourrait être une erreur stratégique par l’état-major russe. D’abord parce que, selon lui, les Russes ont pensé que l’armée ukrainienne s’effondrerait et rejoindrait leurs rangs pour tenter de renverser le pouvoir en cours mais aussi parce qu’ils pensaient, toujours selon le géographe, que les Ukrainiens allaient les accueillir avec neutralité.

Il faut dire que l’Ukraine est un territoire qui attire. Notamment parce qu’il est fractionné en divers morceaux, en raison des langues, des religions, des aspirations ou encore des histoires différentes. Mais aussi parce que ses frontières sont multiples.

Staline, parmi les premiers à lancer le conflit historique, pensait peut-être séduire le peuple ukrainien à travers plusieurs coups politiques. Sauf que les différents mouvements souhaitant la séparation avec l’influence russe, défendre le langage ukrainien ou pousser les réformes libéralistes dans les années 1990 prouvent le contraire.

« Staline, et certainement Poutine, considèrent que ce qui appartient à l’Empire doit revenir à l’Empire », explique Jean Radvanyi. Ce qui explique, en partie, ce pourquoi Poutine souhaiterait récupérer le contrôle de ses « terres russes ». « Poutine utilise des arguments historiques plus ou moins avérés pour justifier un certain nombre de décisions », poursuit le géographe.

Pour ces raisons, et parce qu’aucun des deux camps ne possède de raisons d’y croire, tout semble laisser penser que la situation ne s’améliorera pas de si tôt. Et continuera d’écrire l’histoire de cette opposition de longue date…

guerre en Ukraine leçons dhistoire et de géographie 30 09 2022