Étienne Davodeau

marie lescroart 

Étienne Davodeau est né en 1965 et vit en Anjou. En 1985, après des études d'arts plastiques à Rennes, et la création du studio BD Psurde, il publie chez Dargaud la trilogie « Les Amis de Saltiel », puis « Le Constat ». Puis, chez Delcourt, « Quelques Jours avec un menteur », « Le Réflexe de survie », et trois polars : « La Gloire d'Albert », « Anticyclone » et « Ceux qui t'aiment ». En 2001 il réalise « Rural ! », véritable reportage, où il confirme son choix — peu fréquent en bande dessinée — d'inscrire le monde réel au cœur de son travail.

Il s'intéresse aussi à la bande dessinée pour enfants (il scénarise « Les Aventures de Max & Zoé », dessin de Joub). Il réalise, avec David Prudhomme au dessin, l'adaptation en bande dessinée de l'unique et méconnu roman de Georges Brassens, « La Tour des miracles ». Après avoir publié dans la collection « Aire Libre » « Chute de vélo » (Prix des libraires spécialisés 2005), il revient au reportage-documentaire avec « Les Mauvaises Gens », qui reçoit le Grand prix 2005 de la critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. Enfin, avec Kris, il met en images dans « Un homme est mort » les manifestations ouvrières à Brest en 1950, qui obtient le Prix France Info. En 2011 « Ignorants » remporte le grand prix de la ville de Saint-Denis, au festival Cyclone BD de l'Île de la Réunion. En 2014,  « Lulu femme nue » est adapté au cinéma par Solveig Anspach, avec Karine Viard dans le rôle titre. Il reçoit en 2015 le grand prix du jury Diagonale-Le Soir pour l'ensemble de son œuvre.

Photo : © A.Bujak

 

Bibliographie sélective 

la grande barriere de corail

« Le Droit du sol - Journal d'un vertige »
aux éditions Futuropolis

 

En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800 kilomètres, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace. De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la « peau du monde ».

Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d’amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu’il convoque sur ces sentiers pour qu’ils nous racontent l’histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d’années.

À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, « Le Droit du sol » marque le grand retour d’Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.