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Espace géo-numérique : la géomatique a réussi sa mue

C’était l’une des volontés majeures des organisateurs pour ce 30e Festival International de Géographie : mettre la lumière sur la géomatique, une science qui a pleinement su entrer dans le XXIe siècle… Elle est partout dans notre quotidien, l’innovation technologique la fait avancer au grand galop et elle est porteuse d’emplois. Mais elle reste encore obscure pour la très très grande majorité du commun des mortels. Alors pour que l’information géographique puisse gagner en lisibilité, le Salon devait rebondir, sortir de sa zone de confort pour passer le coup de chiffon qui laisse entrer la lumière. Le sous-sol du Musée Pierre-Noël n’offrant pas l’espace suffisant pour imaginer davantage que ce qui était proposé, on a osé.

Osé déplacer le Salon de la Gastronomie historiquement implanté à l’espace François-Mitterrand, pour pouvoir consacrer ce vaste site à la géomatique. « C’était une nécessité, insiste Pierre Bazile, vice-président de l’Association française pour l’information géographique (AFIGEO), heureux que la géomatique d’aujourd’hui ne soit plus la même qu’il y a dix ans. La géomatique c’était l’atelier de cartographie que l’on mettait au bout du couloir. Aujourd’hui, elle est au centre de tout. Une information géographique, c’est un lieu, c’est une personne. Elle est au coeur de la vie. » La placer au cœur du Festival n’était donc pas une ineptie.

Ces trois derniers jours ont donné raison aux organisateurs. Le salon, rebaptisé « Espace géo-numérique », a augmenté son audience. Plus de stands, plus d’exposants, plus d’ateliers et des mini-conférences, la mue a été engagée. « La communauté de géomaticiens est très contente de ce virage », souligne le porte-parole Pierre Bazile. La première pierre est posée, mais la maison reste à construire. « Nous avons conscience d’être restés relativement spécialisés, cette année encore. Nous nous sommes encore un peu parlé entre nous, alors que nous voulons vraiment au grand public. Les ateliers ont super bien fonctionné avec les jeunes ; les drônes, la 3D… parlent au grand public, c’est à la portée de tous. Il faut que nous mettions l’accent sur ces technologies qui permettent de comprendre que derrière, il y a une vraie technicité. » Espace Géo-numérique Acte II pour les 30 ans du FIG ? A suivre !

Sauront-ils le trouver ? A vous de le découvrir ...

 

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